Les règles principales du sacrifice rituel (al-Udhiyah)

🐑 Les règles principales du sacrifice rituel (al-Udhiyah)

📌 L’Udhiyah est l’animal sacrifié lors de la fête de l’Aïd al-Adhâ par rapprochement envers Allah.

📌 Elle est recommandée (sunnah mu’akkadah), et sa recommandation est encore plus forte pour celui qui en a les moyens.

📌 Elle a été instituée en souvenir du sacrifice du prophète Ibrâhîm, lorsqu’Allah lui ordonna de sacrifier son fils Ismâ‘îl, avant de le racheter par une bête immense. C’est un acte de gratitude pour les nombreuses faveurs divines – notamment le don de la vie.

📌 Elle comporte quatre conditions :

1. L’intention : il faut avoir l’intention de se rapprocher d’Allah, et non simplement de consommer de la viande.
2. La nature de l’animal : il doit faire partie des bêtes de cheptel (chameaux, bovins ou ovins – mouton ou chèvre), mâles ou femelles.
3. L’âge minimum :
   • Pour le mouton : 6 mois révolus.
   • Pour la chèvre : 1 an.
   • Pour la vache : 2 ans.
   • Pour le chameau : 5 ans.
4. L’absence de défauts apparents : l’animal ne doit pas présenter de malformations évidentes. Les défauts graves non tolérés incluent :
   • la cécité totale ou partielle,
   • la maladie visible,
   • la boiterie manifeste,
   • l’extrême maigreur,
   • les fractures osseuses,
   • les coupures importantes aux oreilles,
   • une oreille fendue verticalement ou percée circulairement, etc.
     Les savants ont rattaché à cela tout défaut important qui dévalorise l’animal.

📌 Le moment du sacrifice : commence après la prière de l’Aïd (c’est préférable) et se termine au coucher du soleil du 13 Dhul-Hijjah. Le sacrifice est valable de jour comme de nuit.

📌 Le sacrifice pour soi et sa famille :

Un seul mouton peut suffire pour une personne et sa famille. Une vache peut être partagée entre 7 personnes.

📌 Le sacrifice pour un défunt :

Il est permis de faire une udhiyah pour un mort, comme pour la charité ou le hajj. Le Prophète ﷺ a sacrifié deux béliers : l’un pour lui-même et sa famille, et l’autre pour ceux de sa communauté qui n’ont pas sacrifié – y compris les morts.

📌 Quelques recommandations pratiques :

• En principe, l’animal est sacrifié dans le pays du propriétaire, mais il est permis d’en déléguer l’abattage ailleurs.
• Il est recommandé que le propriétaire égorge lui-même l’animal s’il en est capable ; sinon, il peut mandater quelqu’un.
• Il est recommandé d’assister au sacrifice.
• Il est obligatoire pour celui qui sacrifie de dire : « Bismillâh, Allâhou Akbar », et recommandé de dire :

« Ô Allah, ceci est de ma part et de la part de ma famille. Ô Allah, ceci vient de Toi et est pour Toi ».

• L’animal doit être traité avec douceur, conduit calmement, et la lame bien aiguisée. Il faut trancher les veines principales du cou sans torture.

📌 Répartition de la viande :

Il n’y a pas de règle fixe, mais il est recommandé d’en manger, d’en offrir aux proches et d’en distribuer aux nécessiteux.

➤ Pour approfondir : al-Fiqh al-Muyassar et Tamâm al-Minnah fî Fiqh al-Kitâb wa-Sahîh as-Sunnah.

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